Prolongement de l’aide exceptionnelle à l’embauche d’apprentis
Créé le 9 janvier 2023
Mis à jour le 10 mai 2024
Association des Apprentis de France
Le Gouvernement a annoncé la reconduction des aides au recrutement d’apprentis pour les entreprises, à hauteur de 6 000 euros pour toute embauche jusqu’à la fin du quinquennat. Une vision d’ensemble de l’écosystème de l’apprentissage, sortant d’une simple logique quantitative, semble manquer à cette décision gouvernementale.
Représentation
Sommaire
Le Gouvernement a annoncé la reconduction des aides au recrutement d’apprentis pour les entreprises, à hauteur de 6 000 euros pour toute embauche jusqu’à la fin du quinquennat. Une vision d’ensemble de l’écosystème de l’apprentissage, sortant d’une simple logique quantitative, semble manquer à cette décision gouvernementale.
Une aide non conditionnée et assumée dans une optique de quantité…
L’ANAF avait alerté les pouvoirs publics au lendemain de la décision d’uniformiser l’aide exceptionnelle à hauteur de 6 000 euros pour toute embauche d’apprentis. Le dynamisme accordé par la réforme de 2018 allié à l’effet d’aubaine prodigué par l’aide aura encouragé nombre d’entreprises et nombre d’écoles à diversifier leurs offres de recrutement ou de formation. Nous nous félicitons toujours de l’entrain réservé à cette voie de formation, mais il ne doit pas se faire à n’importe quel prix.
Bien évidemment, il faut poursuivre le développement de l’apprentissage et son attractivité pour tous les niveaux de formation et dans tous les secteurs. Cependant, et par définition, une aide unifiée ne peut répondre à cette problématique. Il est important de toucher tous les jeunes, mais les plus fragiles, en situation de précarité ou de décrochage, par exemple, doivent obtenir une attention particulière.
…mais à quand la qualité ?
Accès au logement, mobilité géographique, réseau professionnel, parentalité… sont autant de problématiques entravant le quotidien de nombreux (futurs) apprentis et accentuant la rupture de leur parcours. Le développement de l’apprentissage ne doit pas se faire sans mettre au cœur des préoccupations la question des freins périphériques d’accès à l’apprentissage. D’autant plus quand son essor dans les premiers niveaux de qualification reste à structurer et que les ruptures de contrats restent très fréquentes : environ 28 % de contrats sont rompus prématurément.
En parallèle, l’augmentation des dérives côté employeurs et côté centres de formation n’est plus à remettre en question. Pourtant, ni mesures, ni même réflexions ne sont portées pour mettre en place des mécanismes de régulation des pratiques, adaptés aux réalités constatées. Il faut maintenant sortir des questions chiffrées pour rentrer sur des débats de fond, nécessitant une discussion de l’ensemble des acteurs et des décisions fortes de la part du gouvernement.
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