837 000 nouveaux contrats d'apprentissage en 2022

À l’aube du million d’apprentis… 

Le gouvernement n’a jamais été aussi proche de son objectif quantitatif : atteindre un million d'apprentis par an d’ici à la fin du quinquennat. Avec 980 000 jeunes en apprentissage, l’engouement autour de cette voie de formation ne s’amenuise pas et l’ANAF s’en félicite.

Des données témoignent directement de l’impact positif de cette voie de formation sur la jeunesse. En effet, les bienfaits de l’apprentissage sur l’insertion ne sont plus à prouver : deux jeunes sur trois sont en emploi six mois après la fin de leur apprentissage (65%). D’autres faits marquants : c’est un contrat sur deux effectués dans les petites entreprises (10 salariés ou moins) mais c’est aussi deux tiers des contrats réalisés dans des entreprises de moins de 50 salariés sur les 811 500 nouveaux du secteur privé.  

… une ouverture sur le chantier du qualitatif ? 

Ces résultats ne se sont pas fait au détriment de la qualité selon la Première Ministre, Elisabeth BORNE qui était accompagnée de Carole GRANDJEAN, Ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels lors de la troisième édition des “Rencontres jeunesse de Matignon”. Cependant, force est de constater que, depuis, 2019, le taux de rupture prématurée de contrats d’apprentissage n’est plus communiqué. C’est pourtant un des indicateurs importants de la qualité des parcours des apprentis.

En parallèle, un éloignement de la philosophie de l’apprentissage est perceptible avec l’essor principalement dans le supérieur, qui cumule plus de 63% des contrats en 2022. L’association rappelle qu’il est important de développer l’apprentissage dans tous les niveaux en prenant en compte ceux pour qui cette voie peut être cruciale. L’objectif du million d’apprentis doit se faire grâce au développement des niveaux BAC et infra-BAC. L'ANAF rejoint les déclarations du 2 mars de Bruno LUCAS, Délégué général de la DGEFP, qu'en outre l’insertion professionnelle, d’autres indicateurs soient pris en compte pour mesurer l’impact de l’apprentissage comme la question de l’égalité des chances. D’autant plus dans un contexte où France compétence a fait état, dans son récent Rapport sur l’usage des fonds de la formation professionnelle, d’un taux de rupture de plus de 31% pour les apprentis de 2019.