Apprentissage : révision de l’aide aux employeurs, à quand une vision d’ensemble ?
Créé le 1er décembre 2022
Mis à jour le 10 mai 2024
Association des Apprentis de France
Alors que le Gouvernement annonce la reconduction des aides au recrutement d’apprentis pour les entreprises, à hauteur de 6 000 euros pour toute embauche, aucun travail ne semble être mené sur l’accompagnement des plus précaires. La question des freins périphériques rencontrés n’est toujours pas au centre des débats. L’essor de l’apprentissage dans les premiers niveaux de qualification reste toujours à structurer.
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Alors que le Gouvernement annonce la reconduction des aides au recrutement d’apprentis pour les entreprises, à hauteur de 6 000 euros pour toute embauche, aucun travail ne semble être mené sur l’accompagnement des plus précaires. La question des freins périphériques rencontrés n’est toujours pas au centre des débats. L’essor de l’apprentissage dans les premiers niveaux de qualification reste toujours à structurer.
Une aide non conditionnée répondant à un objectif quantitatif
La réforme par la loi pour la liberté de choisir son Avenir Professionnel aura permis de lever des freins structurels au développement de l’apprentissage, ainsi que de nombreuses idées reçues concernant cette voie de formation, devenue aujourd’hui attractive. L’aide “exceptionnelle” accordée à toutes les entreprises pour le recrutement d’apprentis, dans le cadre du plan “1 jeune 1 solution”, aura engendré un dynamisme indéniable. L’ANAF confirme qu’il est essentiel de poursuivre le développement de l’apprentissage, à tous les niveaux de formation et dans tous les secteurs.
Il est cependant nécessaire que ce développement touche tous les jeunes et notamment les plus fragiles, les plus freinés (logement, mobilité, réseau professionnel, décrocheurs, jeunes parents…). Or, l’ambition quantitative portée par le Gouvernement ne permettra pas, à elle seule, d’avoir un accompagnement qualitatif et pérenne de tous les jeunes vers et en apprentissage. En effet, la réforme de 2018 n’a eu que très peu d’effet sur les jeunes les plus fragiles, alors que cette voie de formation est pour eux une solution d’insertion professionnelle efficace.
Faire avancer l’apprentissage en France ne peut pas passer simplement par un objectif chiffré, comme l’association l’a rappelé aux côtés de l’AFEV, lors de la Journée du Refus de l’Échec Scolaire (JRES).
Des mesures pour l’apprentissage prises sans les apprentis
L’ANAF regrette de ne pas avoir été conviée aux discussions pour apporter son expertise et son analyse du terrain auprès des pouvoirs publics. Dans une vision d’ensemble, les Apprentis de France auraient notamment rappelé la logique d’adaptation des montants aux réalités et aux besoins spécifiques des structures recrutant des apprentis.
L’association tient à souligner que l’accompagnement des apprentis par les employeurs est parfois insuffisant. La formation des maîtres d’apprentissage en contrepartie de l’aide publique aurait été un moyen de soutenir les entreprises observant les bonnes pratiques. Il est fondamental d’assurer aux apprentis de bonnes conditions de travail. La problématique des ruptures anticipées des contrats, 26 % en moyenne, ne semble toujours pas être au centre des préoccupations.
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