Rentrée de l'apprentissage en 2023 : l'année de la qualité ?

Faible développement dans les niveaux BAC et infra-BAC

Les derniers chiffres publiés par la DARES (980 000 apprentis en France au 31 décembre 2022), ainsi que ceux de la campagne 2023 de Parcoursup (241 000 candidats ayant formulé un vœu en apprentissage) montrent que les jeunes s'orientent de plus en plus vers ce mode de formation.

Malgré tout, le développement se porte essentiellement sur les niveaux supérieurs (63% des apprentis en 2022). L'apprentissage a un impact principalement pour les jeunes des niveaux BAC et infra-BAC — qui sont aussi ceux qui font face à de nombreux freins d'accès à l'apprentissage. Il est important de développer l’apprentissage dans tous les niveaux en considérant ceux pour qui cette voie peut être cruciale. L’objectif du million d’apprentis doit se faire grâce au développement des niveaux BAC et infra-BAC.

Sécurisation des parcours et lutte contre les abus de certains CFA

Depuis 2019, le taux de rupture prématurée de contrats d’apprentissage n’est plus communiqué. C’est pourtant un des indicateurs importants de la qualité des parcours des apprentis. Celui-ci évoluait peu, aux alentours de 28%. 5 ans après la réforme, aucune donnée ne permet d'évaluer les impacts de celle-ci sur le parcours des alternants. Le groupe de travail sur la qualité annoncé par la Ministre Grandjean, prévu en avril 2023, n'a d'ailleurs toujours pas démarré.

Après la réforme, de nouveaux acteurs sont devenus centres de formation. De nombreux abus sont remontés par les apprentis à l'association. Certains centres de formation ont des pratiques abusives : non-accompagnement à la recherche d'entreprise, frais d'inscription, frais de scolarité... Le Gouvernement aurait tout intérêt à éradiquer ces pratiques en faveur d'un développement qualitatif et équitable de l'apprentissage pour tous les apprentis, valorisant par la même occasion les CFA bienveillants.