Apprentissage dans le secteur public : de nombreux enjeux restent à relever

Une mesure saluée par l’ANAF, qui encourage la fonction publique territoriale à recruter des jeunes 

Le devenir de l’aide octroyée au recrutement d’apprentis dans la fonction publique territoriale était attendu. L’ANAF se félicite que, depuis le 1er janvier 2022, le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) prenne en charge la “totalité des coûts de la formation des apprentis” et non plus seulement 50%. L’ANAF salue ainsi cette mesure qui faisait partie de ses propositions phares depuis la réforme pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018. Néanmoins, il est nécessaire que cet engagement en faveur des apprentis et de l’apprentissage en général doit aller au-delà du simple recrutement : avec un accompagnement de qualité des apprentis tout au long de leur parcours et dans le développement de leurs compétences. La quantité ne doit pas primer sur la qualité.

De fortes inquiétudes subsistent pour les futurs apprentis 

En effet, comme nous en avons alerté Mme la Ministre de la transformation et de la fonction publique Amélie de Montchalin dans un courrier en date du 22 février, bon nombre d’apprentis nous ont fait part des difficultés liées aux mécanismes de financement qui pourraient avoir un impact grave, engendrant notamment des ruptures de contrats. S’ajoutant aux problématiques d’aides, déjà détaillées dans un précédent communiqué, il est nécessaire de sécuriser les parcours de ces jeunes de plus en plus nombreux. De fait, à l’inverse du privé, où l’Opérateur de Compétence (OPCO) va continuer de financer le contrat après sa rupture dans un délai maximum de 6 mois, aucune mesure équivalente au sein du secteur public n’existe. À l’heure où le nombre d’apprentis de la fonction publique hospitalière a doublé, des actions doivent être menées pour pallier cette inégalité qu’a instauré la réforme du 5 septembre 2018.